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L'art de l'écoute : un jour j'ai rêvé une école…

Dernière mise à jour : 12 déc. 2024

l'art de l'écoute

Chèr.es ami.es,


Cette fois, j’ai décidé d’écrire autrement. Une lettre. Une simple lettre, pour vous parler, sans détour ni filtre, de ce projet qui habite mon cœur depuis longtemps.


Lorsque l’on porte en soi une vision, une conviction si profonde qu’elle nous accompagne jour et nuit, il arrive un moment où l’on sent l’urgence de la partager. Pas avec des grandes phrases, ni des arguments complexes, mais avec des mots sincères, qui viennent du cœur.


Alors, aujourd’hui, je vous écris.


Je vous écris pour vous parler de ce besoin que nous avons tous : celui de nous écouter, vraiment. Pas seulement entendre nos pensées qui s’emballent, mais écouter ce que notre être tente parfois désespérément de nous murmurer. Ce besoin d’amour de soi, d’un amour qui ne dépend de rien d’autre que de notre propre humanité.


Dans mon cabinet, je vois tant de personnes courageuses, épuisées, blessées souvent, mais toutes animées par un désir commun : se retrouver. Elles cherchent ce lien perdu, cette voix intérieure étouffée par le tumulte du quotidien, par les attentes, par les douleurs. Et je les accompagne, à travers la musique, à travers l’écoute, à travers le lien.


C’est là que tout a commencé. Ce projet que je vous confie aujourd’hui est né de ces rencontres, de ces histoires, et de cette conviction que l’écoute est une clé. Une clé pour renouer avec soi, pour soigner ce qui ne peut se dire avec des mots.


Alors voilà, cette lettre est une invitation. Une invitation à prendre une pause. À vous écouter. À découvrir comment, à travers ce projet, je souhaite ouvrir un espace pour toutes celles et ceux qui, méritent de s’aimer pleinement.


Débutons…


 


Le mot "périnatal" est bien entendu associé à une période de neuf mois et à l’acte de naissance d’un enfant. Mais pour moi, ce terme s’étend bien au-delà de cette simple définition. Il englobe un voyage bien plus vaste, celui de la naissance de l’être humain dans sa complexité, dans ses blessures, dans ses espoirs de renaître. Il est le reflet de l'humanité dans sa dimension la plus profonde : celle de la douleur, du lien, de l’amour et de la guérison.


La période périnatale, loin de se limiter à l’accouchement donc, englobe aussi ce moment de l’après. Un après souvent solitaire, souvent invisible. Il existe des souffrances que l’on ne voit pas, des blessures qui ne se révèlent qu’à ceux qui savent écouter, vraiment écouter. Et parmi ces souffrances, il y a celles des mères, souvent seules dans leur détresse. Ces femmes, qui viennent au monde chaque jour avec des espoirs brisés, des cœurs meurtris, mais qui n’ont d’autre choix que de continuer à avancer, en silence. Les voix de ces mères restent souvent inaudibles, mais leurs douleurs, elles, sont bien réelles.


C’est là qu’intervient la musique. Elle ne se contente pas de bercer ou d’accompagner. Elle lie, elle tisse un pont entre le corps et l’âme, entre l’individu et l’autre. Elle permet d’exprimer ce que l’on ne peut pas dire, elle atteint là où les mots échouent. Elle guérit les blessures invisibles, celles qui n’ont pas de nom mais qui pourtant gouvernent les vies. La musique résonne là où le silence est trop lourd, là où la parole ne trouve pas son chemin.


La musique est un art de soin, un art ancien, profondément humain. Elle ne se réduit pas à une simple note ou mélodie : elle devient véhicule de l’émotion, miroir des souffrances et des joies, une voie vers la résilience, bien que je n'aime pas ce que la bouche humaine a pu en faire de ce mot ces dernières années. La résilience n'est pas un commerce, mais la preuve qu'un être a avancé, s'est libéré. Et il est grand temps d’ouvrir l’oreille à ceux et celles qui souffrent dans l’indifférence, d'écouter ces voix cachées sous le poids des non-dits.


"Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m’enrichis", disait Saint-Exupéry.

L’autre, l'invisible, n’est rien d’autre qu’une part de soi-même. Et la musique devient ce lien, ce fil ténu mais puissant qui nous relie dans nos différences, dans nos douleurs, dans nos vies.


L’écoute empathique est plus qu’un acte : c’est une rencontre, un engagement, un acte de réconfort. Quand l’écoute est là, la douleur s’allège, la solitude s’efface. Nous pouvons entendre l'autre dans sa souffrance, dans ses espoirs. Cette écoute n'est pas passive. Elle est active, elle est guérisseuse. Lorsque l’on entend, l’autre peut enfin être vu pour ce qu’il est : un être humain, qui souffre, qui espère, qui désire se reconnecter à la vie.


Aider l’autre à se relever, à se reconstruire, à retrouver ce lien perdu, c’est ce qui nous fait avancer. Il n’est jamais trop tôt pour commencer ce chemin. Venir, c’est dire : "je te vois". C’est dire à l’autre : "tu n’es pas seul".


Il y a des moments dans la vie où l'on se sent appelé à accomplir quelque chose de plus grand, quelque chose qui répond à une urgence silencieuse, mais pourtant criante. Un jour, dans le calme, j'ai rêvé une école. Une école où la musique ne serait pas seulement un art, mais une véritable médecine pour les mamans, les co-parents et leurs enfants. Où chaque note, chaque vibration, chaque silence aurait le pouvoir d'accompagner la naissance et la maternité, de réparer les liens brisés, de soigner l'âme et de restaurer les relations perdues.


Et si cet art de l'écoute profonde, que l’on appelle musicothérapie, pouvait être un chemin vers la guérison pour ceux qui ont oublié d’écouter ? Pour ceux qui n’ont jamais eu la chance d’être entendus, compris, accueillis dans leur souffrance. C’est cette vision, qui aujourd'hui donne naissance à l’École de Musicothérapie Périnatale. Un espace pour former des cliniciens capables d'accompagner non seulement la mère, mais aussi l'enfant, en réparant les blessures invisibles grâce aux sons, à l'analyse et aux rythmes.



L'art d'écouter

Il est un fait, souvent ignoré, que l’on préfère parfois ne pas entendre : la souffrance est omniprésente. Elle se cache derrière les sourires, derrière les rires que l’on croit sincères. Mais la douleur existe, et elle se loge dans les recoins les plus intimes de nos vies. La douleur d'une mère qui, après l’accouchement, se sent seule, rejetée, incomprise. La douleur d’un enfant qui ne comprend pas la souffrance de sa mère, mais qui la ressent pourtant dans sa chair.


L'une des grandes vérités qui m’a poussée à créer cette école, c’est la prise de conscience que les blessures invisibles, celles qui se manifestent sous forme de silences, de pleurs étouffés, de gestes qui dévient, sont aussi réelles que celles visibles à l'œil nu.


À travers l’École de Musicothérapie Périnatale, je souhaite ouvrir un chemin de guérison, un espace où l’écoute devient un art, un acte de soin véritable. La musique, dans son essence, a ce pouvoir unique de prévenir et d'aider à la guérison, de tisser des liens, de réveiller des souvenirs et de redonner une place à chacun. Elle est plus qu’un simple son ; elle est un moyen d’expression, un pont qui permet de dépasser les mots lorsque ceux-ci deviennent trop lourds ou insuffisants.


Nous sommes bien souvent pris dans un tourbillon de vie, dans des attentes sociales, professionnelles, familiales, qui nous laissent peu de place pour entendre ce qui fait mal. Mais à l’école de musicothérapie périnatale, l’objectif est de redonner une place à ce qui a été étouffé, oublié, mis de côté.


Mon projet d'école est né de cette conviction profonde : la guérison passe par le lien. Elle repose sur la puissance de la musique comme vecteur de soin, de compréhension et de reconstruction. Elle est un lieu de transformation, où les sonorités ne sont pas simplement des sons, mais des instruments de guérison. Elle permet de rétablir ce lien fragile, mais essentiel, entre l’être humain et son humanité, entre l’individu et les autres.


Ce qui tue aujourd’hui, ce n’est pas tant la violence physique que le manque de lien social. Mélissa Bourgeat, sociologue

Devenir musicothérapeute périnatal, c’est s'engager sur un chemin profondément humain. C’est apprendre à écouter ce que les mots ne peuvent dire, à comprendre ce que l’on ne voit pas, à guérir ce qui semble irrémédiable. C’est un voyage intérieur, important, indispensable, qui nous transforme autant que nous transformons ceux que nous accompagnons. C’est un engagement envers l'autre, envers soi, et envers le monde qui nous entoure.


Cette école offre non seulement une formation, mais est aussi un espace de résonance, un lieu de rencontrent, de compréhension, de réparation pour être en mesure de prendre soin de l'autre. La musique devient ce lien invisible mais vital qui nous unit tous, un lien qui pansera là où tout semble brisé. Bien entendu nous verrons les techniques et les approches théoriques indispensables, mais il sera aussi question de ressentir, d’être présent, d'accompagner avec bienveillance et authenticité.


La musique ne guérit pas comme un médicament. Elle n’est pas une pilule que l’on avale pour éliminer la douleur. Mais elle crée un espace où la douleur peut se transformer, où la solitude peut se dissiper, où le lien peut renaître.

Rejoignez l'École de Musicothérapie Périnatale Des Sons & Des Sens : devenez acteur du changement


Si après ces quelques lignes vous ressentez cet appel, si vous vous reconnaissez dans cette quête, si vous aussi vous pensez que la musique peut être un chemin pour rétablir les liens entre les êtres, alors je vous invite à rejoindre l’École de Musicothérapie Périnatale Des Sons & Des Sens.


À partir du 20 janvier 2025, je vous propose en tant que directrice et formatrice un programme de 12 mois pour devenir musicothérapeute clinicien périnatal. Une formation conçue avec l'aide d'autres experts, comme Hélène Bastide, sage-femme D.E, experte en sociologie de la santé et ancienne cheffe de projet à l'INSERM, pour vous permettre de prévenir les blessures, mais aussi d’accompagner ceux qui souffrent, ceux qui cherchent à se réconcilier avec leur propre histoire, à travers la l'utilisation thérapeutique et clinique de la musique et de l’écoute.


Envie de vous former à ce fabuleux métier ? contactez-moi. Ensemble, accompagnons les familles avec respect, bienveillance et authenticité.


Amusicalement.

Lucile

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Ma mission

Avec respect, bienveillance et authenticité, je sensibilise aux bienfaits de la musicothérapie et j'aide les femmes et les mères à mettre des mots sur leurs maux, et les accompagne dans la construction d'un environnement sain et sécurisant pour elles et leurs enfants.

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